À propos de Magalie De Preux

Aussi loin que mes souvenirs me portent, je me souviens d’une enfance à la santé fragile.

Troubles ORL à répétition, c’est près de 30 visites chez le pédiatre, 18 antibiothérapies que j’ai reçu et cela entre l’âge de 0 à 6 ans.

Je suis née par césarienne et j’ai été peu allaitée (vous comprendrez plus loin pourquoi je vous partage ces deux anecdotes).

J’ai grandi selon les tendances alimentaires de l’époque : lait au petit déjeuner et le soir, boissons chocolatées sucrées, céréales industrielles, jus en bouteille, pain blanc, confiture, pâte à tartiner chocolatée, féculents en grande quantité…

Je ne parle même pas des snacks très sucrés que j’avais l’habitude de consommer, dont les fameuses barres chocolatées pourtant bien marketées « et hop ça repart ».

Eh bien chez moi, ce n’est pas reparti, mon état de santé n’a fait qu’empirer à l’adolescence avec l’apparition d’acné, de troubles digestifs divers et variés, d’allergies graves (je me promenais toujours avec une seringue d’adrénaline sur moi en cas d’ingestion d’aliments à problème).

S’en sont suivis des troubles gynécologiques à répétition.

On ne peut pas dire que j’ai bien vécu cette période de ma vie.

J’ai eu une période de végétarisme probablement mal gérée, aucun suivi ni connaissance en nutrition, ainsi que des troubles de l’alimentation associés à des restrictions.

On peut dire que l’alimentation n’a jamais été une évidence pour moi ni placée sous le signe de la bienveillance.

Rien jusque-là ne pouvait laisser prédire un tel retournement dans ma vie et je n’aurais jamais imaginé en arriver là où je suis aujourd’hui.

Au milieu de ce parcours plutôt chaotique côté santé, j’ai démarré mes études dans un domaine artistique.

J’ai toujours eu envie de travailler de mes mains et d’avoir un métier créatif.

J’ai étudié l’art puis obtenu mon diplôme de styliste, modéliste et couturière spécialisée dans la haute couture. C’est ainsi que j’ai démarré ma carrière.

Et voilà qu’un jour, en 2015, je deviens maman d’un petit garçon, Timoté.

Et c’est là que ma vie a complètement changé et que les premières questions ont émergé.

J’ai transmis à ce petit garçon une partie de mon terrain très fragilisé et cela s’est très vite manifesté chez lui : apparition d’eczéma vers l’âge de 2-3 mois, allaitement difficile, intolérance au lactose dès le début de la diversification alimentaire…

Mon instinct de jeune maman m’a poussé à démissionner de mon poste et à prendre du temps pour mon petit garçon.

La vie étant bien faite, j’ai eu la chance de rencontrer une cheffe vegan, avec qui j’ai collaboré à temps partiel et qui m’a transmis de précieuses informations en nutrition santé.

En amont, j’avais créé mon blog Nawaï Li sur lequel je partageais mes premières recettes.

C’était une façon pour moi de renouer avec ma passion pour la nourriture. J’ai toujours aimé manger malgré mes périples et mes passages parfois tumultueux avec celle-ci.
Le blog a été pour moi une façon d’occuper mes journées durant les premiers mois de vie de mon Timoté et de satisfaire mon envie de créer.

J’ai très vite eu envie de mettre du sens dans mes recettes et de comprendre comment l’alimentation pouvait influencer notre organisme.

Soutenue par mes proches, j’ai décidé de reprendre les études et de me former dans le domaine de la nutrition pour trouver des solutions afin d’accompagner mon petit garçon, et travailler sur moi par la même occasion.

Là encore, j’étais loin de m’imaginer que mettre un petit pied dans ce milieu me pousserait à faire 5 ans d’études.

J’ai démarré par un simple diplôme de « conseillère en nutrition » qui m’a tout de suite donné envie d’acquérir plus de connaissances dans le but de me sentir légitime dans mon discours, dans mes recettes, et c’est ainsi que j’ai enchaîné avec un diplôme de nutritionniste holistique, puis une formation en micronutrition jusqu’à une introduction sur la nutrigénétique.

J’ai trouvé une vocation qui me permet à la fois de travailler sur la prévention santé, d’accompagner d’autres personnes qui ont pu avoir des problèmes de santé similaires à ceux que j’ai vécus, que mon fils a vécus, et d’allier tout cela avec une partie artistique puisque j’ai conservé mon activité de blogueuse culinaire et collaboré avec de nombreuses marques locales et européennes.

Cette persévérance m’a d’ailleurs valu une jolie mention au Gault & Millau qui m’a nommée parmi les 10 meilleurs blogs culinaires de Suisse romande.

Mon cabinet de nutrition holistique a vu le jour au cours de mes études.

L’acquisition de toutes ces connaissances, accompagnée d’un travail personnel, m’a permis de retourner complètement la tendance concernant ma propre santé. Je suis arrivée à l’âge de 30 ans sans plus aucune allergie alimentaire, j’ai pu résoudre assez rapidement mes troubles gynécologiques, retrouver une alimentation santé qui allie plaisir et équilibre, et j’ai pu transmettre tout cela à mon Timoté ainsi qu’à mon deuxième enfant Liam.

Timoté (8 ans) ne souffre plus d’eczéma ni d’intolérance alimentaire et Liam (2 ans) est un bébé microbiote friendly puisqu’il n’a connu que cette alimentation.

C’est un message d’espoir que j’aimerais partager.

Je reviens de loin.

Je mentirais si je disais que la démarche a été simple et sans effort, mais tous ces changements ont fini par porter leurs fruits et améliorer mon terrain et celui de mes enfants.

Cependant, je ne prends rien pour acquis, le chemin est long et sans fin.

On peut toujours améliorer son terrain, il y a toujours matière à travailler, peu importe son âge, tout évolue en fonction de notre hygiène de vie et des éléments externes, des facteurs environnementaux auxquels nous faisons face – parmi l’un des plus grands méchants loups, je nomme le stress.

Une prise en charge holistique me tient particulièrement à coeur, il me semble important de remettre l’humain au centre de l’attention et de prendre en considération un tout : l’état du corps, l’état d’esprit et l’émotionnel.

Nous sommes tous uniques, la personnalisation et la compréhension sont à mon sens deux clés essentielles et je trouve malheureux de constater que nous évoluons trop souvent vers un système qui s’en éloigne.

Cela dit, c’est un joyeux programme, qui porte ses fruits pour celui qui s’y investit.

La connaissance est une ressource riche, précieuse et j’espère qu’à travers cet ouvrage vous pourrez remplir votre trousse à outils et votre panel d’inspiration en vous sentir libre avec votre alimentation.

Le but étant de toujours associer plaisir et équilibre, car oui, c’est possible. Belle lecture à vous.